JACKY VALY et LUCILE PIALAT
  

                         
                                      Ceci n’a pas pu nous échapper ! Saint Martin a obtenu sa première Fleur !

Nous ne pourrions que nous en féliciter même si nous savons que pour obtenir ce résultat le budget consacré dans ce but a été plus que conséquent. Mais ne faisons pas la fine bouche. Toutefois, le jury qui a accordé cette distinction savait-il que cette fleur poussait sur les tas de gravats et d’immondices des 4 Chemins ?

Savait-il que son odeur était entachée des relents nauséabonds provenant du cimetière du Crès ?

Ce jury ne savait sûrement pas ce que nous a appris, le témoignage d’un habitant voisin du cimetière.

Depuis plusieurs années des cercueils et des accessoires funéraires (capitonnages de cercueils, draps, oreillers, caissons en zinc)  ont été déposés sur un terrain vague situé dans l’enceinte du cimetière du Crès. Régulièrement  étaient enterrés, à proximité, une partie  de ces rebuts ainsi que des restes de la combustion à l’air libre, des cercueils mélangés de palettes et de branchages divers pour favoriser et camoufler ces incinérations.

Lassé et excédé par ces pratiques, cet habitant s’est plaint à la Mairie avec des  photos à l’appui. (Voir ci-dessous). Les dépôts et incinérations sauvages ont cessé mais des pompages douteux ont perduré.

Les élus de "Clarté et Démocratie" sont intervenus en conseil municipal pour dénoncer ces agissements. Et si Monsieur Marrot et la première adjointe Melle El Okki se sont étonnés que l’on aborde ce sujet, le fait de le faire a créé un véritable malaise au sein de la grande majorité de l’assemblée.

Les explications qui ont été données, loin d’être convaincantes pour ne pas dire farfelues, nous suggèrent quelques réflexions. 

Cette autre affaire scandaleuse (après celle des 4 Chemins) confirme que certains se fichent et contrefichent carrément des lois et de la réglementation qui en découle.

Et pourquoi en serait-il autrement puisque ces agissements ont lieu aujourd’hui en toute impunité en bafouant la morale et en rejetant les règles les plus élémentaires d’hygiène et de protection de l’environnement ? Que l’on ne vienne pas nous expliquer que ces agissements ne sont dus qu’à la négligence ou à la mauvaise gestion du site, l’argent en est aussi sûrement le mobile.

Le respect des défunts et de leurs familles a été honteusement violé par de tels agissements et ce pendant des années. Vous qui lisez cet article, êtes vous sûr de ne pas être concerné ? Cela ne vous horrifie-t-il pas ? Est-il exagéré de penser que la Municipalité a une part de responsabilité engendrée par le laxisme, la négligence et le « je m’en foutisme » dont elle a fait preuve ?

 Les Elus de Clarté et démocratie (ils n’ont pas été les seuls) ont été profondément choqués lors de la découverte de ce scandale. C’est pourquoi, malgré le sentiment profond de malaise et de dégoût qu’il provoque, nous nous devions d’informer les habitants de Saint Martin. 

Afin d'étoffer notre article, voici des détails concernant
le scandale du cimetière du Crès :

Témoignage d'un voisin du cimetière et lettre au procureur de la république :

En tant que voisin du Crématorium du Crès à Saint Martin de Valgalgues, je suis le témoin horrifié de scènes totalement inimaginables, immorales, irrespectueuses et très certainement illégales.
Depuis plus de 10 ans, en plus des poussières et des odeurs dégagées par les crémations, je souhaite donc vous exposer la situation irréelle que nous vivons, moi et ma famille, depuis bien trop longtemps et qui ont amené toute ma famille à se refuser même de consommer les produits du jardin par crainte sanitaire.

Dès 1993, l’exploitant du crématorium, Monsieur André Nalle, a fait creuser un trou où étaient entassés des cercueils, des draps mortuaires, des oreillers, des capitons, des enveloppes de zincs, des cendres et des os.
Régulièrement, tout ceci était brûlé sur place, dans le trou. Puis ces entassements se sont produits en surface à la vue de tous.

Excédé par ces pratiques, j’ai pris des photos en 2008, que je vous joints à ce courrier.

Il est à noter que depuis plusieurs années un agent d’entretien et Monsieur l’adjoint Dominique Billard se rendent régulièrement sur le site du Crématorium.

En 2009, à ma demande, des journalistes de Midi Libre sont venus visiter le site et ont pris des clichés mais aucun article n’est paru.

Le lendemain de la visite des journalistes de Midi Libre, tout ce qui était entassé à l’air libre a été brûlé et recouvert de terre.
Un nouveau trou a été creusé, ce dernier avec une trappe en fer en guise de « fermeture ». A l’intérieur, il y est déposé exactement les mêmes choses que dans le trou précédent mais de façon moins voyante.

Après plusieurs mois de délai pour avoir un rendez-vous avec Monsieur le Maire de Saint Martin de Valgalgues, Monsieur Guy Marrot, je le rencontre au printemps 2010. Je lui ai montré les mêmes photos que celles qui vous sont jointes et il les a gardé. Monsieur le Maire m’a indiqué ce jour là qu’il s’occupait de ce problème.
Je suis par ailleurs allé déposer mes photos à la gendarmerie.

En septembre 2010, j’ai constaté une eau marron qui sortait par la buse du virage. C’est alors que j’ai vu des ouvriers de Monsieur André Nalle vider de l’eau contenue dans des bidons dans une bouche d’évacuation. J’ai immédiatement signalé ceci à la Police Municipale par crainte que ce soit de l’eau pompée dans des caveaux.

En novembre 2010, vu que rien ne se passait, j’ai décidé d’aller voir d’autres élus, ceux de l’opposition municipale. Je leur ai raconté mes témoignages avec les photos à l’appui.

Le lundi 6 décembre 2010, un Conseil Municipal a eu lieu.
Monsieur Gérard Pécon, Conseiller Municipal d’opposition, est intervenu ce jour-là au sujet des problèmes que j’ai évoqué. Il a fait circuler à l’ensemble des Conseillers Municipaux les photos que j’avais prises en 2008.
La seule réponse que Monsieur le Maire et sa 1^ère Adjointe Mademoiselle Nadia El Okki ont donnée c’est de dire que ce problème avait été réglé depuis longtemps et qu’il ne fallait pas en discuter pendant 2 heures.

Dès le lendemain, le mardi 7 décembre 2010, Monsieur le Maire Guy Marrot, Monsieur l’adjoint Dominique Billard, Monsieur André Nalle et un agent de la Police Municipale se sont rendus sur le site du Crès.
Ils cherchaient la fameuse buse d’où sortait l’eau marron, ce que j’avais signalé à la Police Municipale 3 mois auparavant. Je me suis avancé pour leur indiquer où est la buse. Je les ai ensuite emmenés là où les ouvriers de Monsieur Nalle avaient vidé l’eau.
J’ai profité de la présence de toutes ces personnes pour les amener à la 2^ème fosse. J’ai ouvert la trappe et je leur ai montré des cendres, des gaines en aluminium, des pots en plastique, des croix en métal, et j’ai saisi un drap mortuaire par la main et je l’ai sorti en demandant si c’était normal que tout ceci soit stocké puis brûlé ici… je n’ai pas eu de réponse…
J’ai alors demandé à Monsieur le Maire d’appeler la Gendarmerie, ce qu’il a fait. Les gendarmes sont arrivés sur place. J’ai alors amené une moitié de cercueil en zinc que j’avais trouvé sur les lieux auparavant. Monsieur Nalle a reconnu que ce cercueil venait bien de son site.
Les gendarmes et Monsieur le Maire ont pris en photo ces objets. Un des gendarmes m’a suggéré de porter plainte.

C’est ce que j’ai souhaité faire le lendemain. Le mercredi 8 Décembre 2010, je me suis donc rendu à la gendarmerie de Saint Martin de Valgalgues dans le but de porter plainte. Le gendarme présent qui m’a reçu a refusé de prendre ma plainte.

C’est pourquoi je me permets d’intervenir auprès de vous, Monsieur le Procureur de la République, en vous demandant d’enregistrer ma plainte afin que soit définitivement mis un terme à ce problème aux aspects environnemental, sanitaire, moral et de respect des familles et des défunts.

Vous remerciant de t’attention que vous porterez à ma demande et vous priant de donner à cette affaire la suite légale qu'elle comporte, veuillez agréer, Monsieur le Procureur de la République, l'expression de ma considération distinguée.

 

Intervention de Gérard Pécon en conseil municipal :

              Le groupe Clarté et démocratie votera pour l’instauration de cette indemnité. Toutefois vous nous parlez de nouvelles missions concernant les agents de la police municipale qui doivent s’ajouter nous n’en doutons pas à celles de surveillance et du maintien de l’ordre qui font déjà partie de leurs attributions. Nous supposons qu’ils établissent des rapports à la suite de leur tournée.

 




Notre liste ¨Clarté et Démocratie¨ s’était engagée dans son programme à faire cesser le remblaiement de la zone des Quatre chemins et à initier dans les plus brefs délais le réaménagement du site.

 

QU'EN EST-IL AUJOURD'HUI ?
              

Saint Martin de Valgalgues a obtenu la 1 ^ère fleur au concours des villes et villages fleuris, ce qui figurait dans le programme de « Clarté et Démocratie », mais avec une nuance de taille, c’est que nous avions promis de fermer la décharge des « 4 Chemins » et de réhabiliter le site !

 

Là c’est très loin d’être le cas : ce sujet environnemental, aux nuisances diverses et variées dont on ne connaît même pas les retombées pour la santé des St Martinois, est pris à la légère par Mr Marrot et sa majorité.

 

Nous vous proposons d’essayer de faire la lumière et de transmettre à chacun le maximum d’informations sur ce dossier.

 

          1^ère Fleur ? L’envers du décor…    

 

 

Tout le monde n’a pas vidé que de la terre et de l’herbe

           

Le comblement se poursuit, mais de manière moins voyante. En effet les camions n’accèdent plus aux Quatre chemins par le chemin de la Pyrite  mais par une piste débouchant en face du cimetière de Tamaris. Les nuisances sonores et surtout olfactives provoquées par les boues provenant de stations d’épurations ont disparu. Les anciens accès à la plate-forme ont été condamnés par des merlons de terre. De ce fait tout le chemin est bordé de dépôts  sauvages constitués principalement de gravats et d’encombrants.

            Les camions qui vont vider sur le site empruntent donc, sur une distance d’environ un kilomètre, une piste tracée dans la forêt en soulevant énormément de poussière.

 

 

Arrivés à destination ils vident où bon leur semble le contenu plus ou moins catholique de leur benne.

 

            En effet si la majorité du remblaiement est constitué de terre, issue de terrassement divers, et de gravats, de nombreux dépôts sont illégaux. Composés de déchets pollués et polluants (papiers, chiffons, sciure et sable souillés par des hydrocarbures, filtres  à huile et gazole , plastiques divers, déchets d’amiante, plaques de fibrociments, électroménager etc.……) leur destination finale se devrait d’être dans des décharges adaptées. Les coûts de traitement dans ces décharges étant nettement supérieurs au simple fait de transporter sur la zone, ceci explique sûrement cela.

            Il est à noter qu’à proximité des endroits de décharge il y a un bull prêt à recouvrir rapidement des dépôts pouvant être  embarrassants.

             

 

Que faut-il penser de tout cela ?

 

-       Existe-t-il un projet concernant le remblaiement du site des quatre chemins, quel est-il et dans quel but ?

-       Pourquoi s’effectue-t-il de manière anarchique et incontrôlée (quiconque peut se débarrasser à moindre frais et en toute impunité de produits polluants et dangereux pour la santé des habitants de St Martin) ?

-       La DRIRE connait-elle l’existence de cette décharge ?

-       Cela fait quatre ans que les travaux ont commencé, combien de temps cela va-t-il durer ?

-       Qui paie les prestations de poussage et de nivellement sur le site ?